Là où je n'aurais pas du être... [ LIBRE ]

Invité

Là où je n'aurais pas du être...

Tatoue-moi de Mozart l'Opéra Rock

Le jour se lève, les rayons du soleil partent vers le ciel pour percer de lumière pur les quelques nuages qui le parsème. C'est beau. Je suis étalé sur mon lit sur le dos. Je m'étire avec paresse en regardant se superbe spectacle aux si belles couleurs. Rouge, jaune, orange, violet, bleu et un peu de rose. Les nuages à l'origine blanc se teintent de ces pigments si vifs. Je me lève lentement, quittant à regret mon lit bien chaud pour la fraicheur de ma chambre. Au dehors la neige tombe et le vent fait danser les flocons ainsi que les rares feuilles qui restent comme un vague souvenir de l'automne passé. Je ne résiste pas et prend mon calepin pour dessiner. Crayon pastels à la main je dessine ce que je vois, l'aurore qui se déploie, la neige qui joue avec les feuilles. Tant de couleurs...la mine de mon crayon courre sur la papier tandis que de l'autre au coton tige j'estompe ce qui doit l'être. Pratique ces crayons pastels. Très pratique. J'aime dessiner, c'est comme un calmant. Quand je dessine plus rien ne peut m'atteindre. Je pense que c'est peut-être aussi pour cette raison que le petit-frère d'Elena dessine aussi. Peut-être qu'ainsi il oubli les fantômes de son passé. Qui sait ? Le dessin finit je me lève, range mes crayons enlève mon dessin du calepin, vaporise le croquis puis le glisse sous la porte de la chambre de ma mère. Je pense qu'elle en sera contente. Je repars dans ma chambre et choisis des habits plutôt chaud mais qui se confonde avec le paysage. Quand je me balade je n'aime pas qu'on me dérange et j’ai pris l'habitude de me dissimuler quand une personne s'approche trop près de moi. Je choisis donc un pantalon militaire au couleur terreuse mais avec aussi du blanc, un tee-shirt blanc, un gilet noir, une veste militaire et des bottes mis-cuir mis-plastique noires pouvant aller longtemps dans la neige sans prendre l'eau. Je mis tout de même de bonnes grosses chaussettes. J'étais presque prêt à partir. Je fourrais dans un sac un fusain, une sanguine, un crayon, une gomme galet et une autre mis de pain, mon calepin, un délicieux sandwich fait maison emballé dans du plastique, du sauciflard, une bouteille d'eau minérale, du jus d'orange également « maison » et un couteau-poignard long d'une dizaine de centimètre au manche en bois. J'étais fin près et c'est en sifflotant les écouteurs vissés dans les oreilles que je me mis en marche sous la neige...

Au début je ne savais pas où aller et puis je me souvins de la vieille église, ça faisait un moment que je n'y étais pas allé et elle devait être sous la neige, je savais d'ors et déjà que ça allait être magique. Je souris, c'est vrai qu'elle était belle cette église délabrée. Je sors mon baladeur et change de playliste, j'en ai marre de Frédéric François. Je zappe et puis je décide d'écouter Mozart l'Opéra Rock. Je sélectionne comme chanson « Tatoue-moi » chanté par Wolfgang Amadeus Mozart qui lui même était interprété par Mikelando Loconte. La mélodie résonne dans ma tête et je me surprends à chanter. Moins bien que Loconte mais je crois que j'ai tout de même une joli voix grave. De baryton ? Je ne me rappel plus le terme exact. Bref, on s'en moque. Enfin...moi oui personnellement. La musique s'estompe et je pris juste à ce moment là, conscience qu'il neigeait à gros flocons et surtout j'étais arrivé à l'église. Je sursautais lorsqu'une ombre indistincte surgit devant moi...Je me redressais et l'interpelais d'une voix forte dans le silence imposé par la neige :

-Hey ! Qui es-tu ?

Ces derniers j'étais plus que préoccupée, le retour de mon créateur m'avait plus que perturbée surtout son influence sur le contrôle de ma soif. Afin d'y échapper j'étais décidé à me nourrir en dehors de Mystic Falls, ainsi la distance me permettait de reprendre le contrôle et donc de ne pas tuer mes proies.

J'avais donc passé la soirée dans une petite ville aux alentours afin de me nourrir correctement. J'avais ensuite passé ma fin de soirée avec un jeune homme afin de me changer les idées. Mais malheureusement pour moi je n'y parvins pas. Je me réveilla à ses côtés le lendemain, d'un air calme je vérifias calmement son pouls, il semblait aller bien et être reposé. J'eus un petit sourire et me prépara en silence.

Je pris une douche rapide, me sécha et me rhabilla en enfilant mon collant d'un orange vif, un jean slim à trou usés par dessus et des converses noires. J'enfilais ensuite mon soutien-gorge en dentelle, je ne parvins pas à trouver mon débardeur, alors j'enfila directement mon haut à épaule dénudée. Je remis distraitement mes bijoux, vérifia la présence de ma pierre de lapis lazuli à mon piercing tragus. Je me maquilla à l'aide de mon nécessaire présent dans mon sac Viv West puis enfila mon manteau gabardine noir. Avant de partir je m'assis aux côtés de l'homme allongé dans son lit. Je remarqua les deux traces qu'avaient laissé mes crocs, je me perça légèrement le doigt et déposa une goûtes de mon sang sur chaque blessure qui disparut rapidement. Puis je m'occupa de sa mémoire et finit par quitter l'appartement.

Une fois dehors, je pris une grande inspiration afin de me requinquer mais en vain, mon humeur maussade ne me quittait pas. Je soupira et repris ma route pour retourner à mon propre appartement. Une fois arrivée j'aperçut la forêt et décida d'aller y faire un tours. Les mains dans les poches j'errait entre les arbres. Je laissa libre cours à ma vitesse vampirique un instant histoire de me dégourdir les pattes. Après quelques instants je m'arrêta, inconsciemment j'étais arrivé là où j'avais revu la dernière fois Gregory. J'y marchais calmement tout en me remémorant notre rencontre. Ma colère, mon attaque vaine, la blessure qu'il m'avait froidement infligé, les menaces qu'il avait émises...

Soupir de nouveau, peine et tristesse. Est ce qu'un jour je finirais par sortir de ses griffes? Moment de faiblesse... Mes larmes en profitèrent pour s'échapper. Je ne luttais pas, depuis cette soirée j'étais fatiguée, désespérée et je ne savais pas vers qui me tourner. Je sanglotais en silence adossé à un tronc côte à côte d'un pan de ruine. J'étais à la fois partagée entre la rage et la tristesse, oui j'étais assez perdue et ne savait comment gérer tout cela.

Après quelques instants je me redressa, je venais d'entendre le chuchotement d'une mélodie approcher. Je m'essuyais les yeux, faisant en sorte que rien ne trahisse mon manque de contrôle.

Je vis alors s'approcher un homme qui faisait son jogging, écouteurs aux oreilles. Il m'interpella et s'est alors que je ressentis une aura étrange émanant de lui. Je m'approchais afin qu'il m'aperçoive et lui répondis:

-"Qu'une fille qui se promène dans les ruines..."

Puis je ne me concentra plus sur son aura, je n'avais pas la tête à cela, et je décidais de me présenter, peut être qu'ainsi je parviendrais à me changer les idées...

-"Je m'appels Saya, et toi tu es?"

» Peut-être de nouvelle rencontre
» ♫Je renie la fatale hérésie, Qui ronge mon âme... ♫ [ Libre ]

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